On débarque à Auckland, et cette fois, pas question de dormir dans un garage automobile...

On se prend une chambre privée dans une auberge sur la K road! Qu’est que la K road? Tout simplement la rue chaude de Auckland. D’un calme étrange la journée à une explosion de vie la nuit, on y trouve une multitudes de sex-shops et de clubs explicites, des bars bondés et des fêtes déguisées ou les gens arborent des tenues toutes plus excentriques les une que les autres!

Pas de quoi s’ennuyer, mais on reste sage, et après une brève hésitation à sortir à la vue d’une diffusion du Seigneur des Anneaux, on s’offre une balade de curiosité, visitant quelques magasins et admirant la foule bigarrée tout en mangeant une glace.


Le lendemain, on place la priorité sur le logement.

Rester plusieurs jours en auberge peut très vite devenir expansif, surtout en chambre privée.

On épluche les groupes facebook et les sites de logement histoire de trouver une coloc, on ne cherchera pas longtemps, on trouve, on téléphone, on a rdv après 16h….et on emménage le soir même dans notre nouveau chez nous!

Rien de bien exubérant, pour 275$ par semaine on a une chambre, meublée en tout et pour tout d’un placard, accès à la cuisine et à la salle de bain...et bien sur le Wi-Fi !

On meuble la chambre avec les chaises et la table de camping ainsi que le matelas gonflable de la voiture...vive le système D!

Nous aurons pour colocataires un russe et une estonienne, en couple, l’un légèrement intimidant et l’autre aussi discrète qu’un chat ainsi qu'une néo zélandaise fort sympathique en pleine reconversion de carrière.


La question du logement étant réglée on s’attaque au boulot car l’argent fond comme neige au soleil!

Difficile de savoir par où commencer et où chercher...en explorant quelque post sur facebook, j’aperçois un commentaire intéressant et après avoir mis mon grain de sel, j’obtiens des infos pour Maël, il s’agit d’une société d’intérim qui envoie du personnel sur des chantiers en construction.

La nouvelle Zélande étant un pays jeune et sujet au tremblement de terre, il y a énormément de demande dans ce domaine.

Coup de bol, ils engagent aussi des femmes pour des travaux légers ou du nettoyage !

On s’inscrit sans hésiter et après quelques formulaires et une vidéo informative, nous voilà dans le domaine de la construction ! Ça paiera le loyer et si d’aventure on trouvait un boulot plus intéressant, nous n'aurions que 1 jour de préavis avant de quitter l’agence.


Les choses semblent prometteuse, il semblerait qu’il y ai déjà une possibilité de travail pour moi, des travaux de nettoyage avec d’autres filles sur un chantier à long terme. Nous avons pour objectif de travailler 3 ou 4 mois pour mettre de l’argent de côté, ça serait parfais, j’attends des nouvelles avec impatience!


En attendant, on découvre la ville et surtout le quartier dans lequel on a emménagé : St Hélier.

Considéré comme un quartier chic, il se situe en bordure de mer et est bardé de petits commerces et de lieux où l'on peut boire un café ou manger un morceau, c'était un village à part entière avant d'être annexé à la ville d’Auckland.

Nous sommes à 10 minutes de la plage et à 5 minutes d’une réserve naturelle.

L'idéal pour nos nombreuses chasses aux Pokémon ou simplement pour profiter d’une promenade sous le soleil couchant.


Au bout de 2 jours, Maël reçoit un coup de téléphone, il y a du boulot pour lui !

De mon côté, j’attends toujours...je contact régulièrement notre responsable et au bout d’une semaine, j'apprends que le boulot en question n’est plus disponible... déception !

D’autant plus que nous n’avons pas accès à tous les chantier car nous avons refusé de passer le “ Site Safe”, une carte obtenue à l'issue d'une matinée de formation et qui atteste que nous avons reçu la dite formation sur la sécurité et la manière de se comporter sur un chantier et qui nous aurait coûté pas moins d’une centaine de dollars...

Grâce à mon insistance, j’obtiens finalement du boulot!

Je passerai la semaine à enduire des structures en bois avec un produit qui ressemble à de la peinture et qui est destiné à protéger le bois.


Dans les deux semaines à venir, j’obtiendrai 3 jours de travail...majoritairement du balayage.

Un mois c’est déjà écoulé et je désespère de trouver quelque chose de correct.

Je cherche bien ailleurs entre temps mais rien de mirobolant à part de la plonge dans l’un ou l’autre resto, je m’essaie même en temps que serveuse l’espace d'une soirée mais je devais être vraiment mauvaise car je n’ai jamais eu aucunes nouvelles!

Difficile de mettre de l'argent de côté comme ça…

Enfin, le vent tourne...David, notre responsable, m'appelle, il a un boulot pour moi, peinard et payé 19$ de l’heure et à long terme!!

Une aubaine quand on sait que la plupart des jobs, pour nous pauvres backpackers, sont payés 16$/h, je m’empresse évidemment d’accepter!


Mardi matin, mon 1er de jour, je découvre mon nouveau lieu de travail...et ma collègue ! Une française ( si si, j'vous jure, on est en Nouvelle Zélande !)

Le travail s'avère vraiment facile...il nous suffit de nettoyer toutes les tables, d’aspirer le sol souvent couvert de gravats, de nettoyer le coin cuisine et d’y passer un petit coup de serpillière ainsi qu’à la fontaine à eau, et ce 3 fois par jour ; le matin en arrivant vers 8h, après la pause de 10h et une dernière fois après la pause de midi. Et nous sommes 2 pour faire ça… le travail nous prends environ 1h après chaque pause, cela fait 3h de boulot, sur une journée de 9h!!

Ne sachant pas quoi faire d’autre, et n'étant que 2 filles sur le chantier...on se planque dans la toilette/vestiaire d’une belle taille et même munie d’une petit banc et d’une douche.

Personne ne nous cherche et chacuns gratifient notre travail.

Me voilà partie pour 3 long mois à apprendre...à ne rien faire!

Je tourne comme un lion en cage, attendant impatiemment la fin de journée, théoriquement à 17h, souvent abrégée vers 16h ( mais tout en notant 17h évidemment, histoire de ne pas perdre un centime…)

J’embarque donc ma liseuse, je médite sur ma vie et notre voyage, je me tricote une magnifique écharpe, je remplis mon GSM de petits jeux, on discute de temps en temps entre francophone car, heureusement, l’entente est de mise, même si je râle beaucoup sur le fait d'être payée à ne rien faire ( hé oui, l’être humain n’est jamais content !)

Et puis finalement, le temps passant, je m'habitue, si après tout on veut me payer cher pour ne rien faire, pourquoi y changerai-je quelque chose?

Je m'installe un campement dans un coin: une petite chaise de camping, une tasse et une boîte de thé, de quoi grignoter...avec ça mes longues heures d’attente seront bien plus agréable !


Pendant ce temps, Maël vogue de chantier en chantier, difficile pour lui de trouver quelque chose de stable, finalement il terminera nos quelque mois de boulot avec deux roumains qui bossent dur contrairement au néo-zélandais!


On se fait assez vite à notre petite vie à Auckland, je trouve un groupe de tricot à deux pas de mon lieu de travail, et Maël déniche juste à côté une boutique geek; vente de cartes Magic, tournoi, journée jeux de société...que demander de plus si ce n’est un peu de temps pour y aller plus souvent...

Le régime de travail en nouvelle Zélande, particulièrement dans les chantier en construction, est très élevé.

On travail à la cool mais entre 42h et 55h par semaine !

On essaie donc de profiter au maximum de nos weekends, en faisant quelques visites, tel que Devon Port, un quartier à l’ambiance sereine, telle un village de vacances, et qui se situe de l’autre côté du bras de mer ou encore la One Tree Hill qui est le plus haut des quelques volcans éteint d'Auckland.

Et bien sur, on continue de s’adonner à de nombreuses chasses Pokémon dans le centre ville, l’occasion parfaite pour sympathiser avec d’autre joueurs!

Évidemment, encore des Français, mais ce n’est pas notre faute...la communauté francophone de Auckland compte plus de 100.000 personnes...c’est à dire environ 5% de la population!


Début août, 1 mois avant notre départ d’Auckland, nous nous trouvons contraint de bouger, nos colocataires actuel ont décidés de déménager, nous aurions pu les suivre, mais leur nouvelle location ne comporte qu’une seule chambre...nous avons une semaine pour trouver un nouveau logement et déménager !

C’est encore facebook qui nous sauve, dans l’urgence, nous avons posté quelques messages afin de trouver une nouvelle colocation.

Les propositions furent nombreuses et rapides, mais souvent bien trop loin de nos lieux de travail.

Finalement, on nous fait une offre intéressante, une chambre dans le quartier de Glen Eden, plus loin, moins beau, mais avec un loyer beaucoup moins cher, 185$!

On visite, puis, satisfait, on accepte.

Il nous ne nous aura fallu qu’une journée pour trouver un nouvel endroit.

Une semaine plus tard on emménage avec nos nouveaux colocataires: le 1er couple, jeune parents et propriétaire de la maison est...français! ( Est-il encore besoin de faire un commentaire ? )

Il y a aussi un anglais, avec ses enfants un jour sur deux, et un couple indien, gentils mais bruyant par moment...

On se fait vite à notre nouveau chez nous, même si nous n’y sommes que pour 1 mois.

J’ai maintenant 40 minutes de train au lieu des 20 minutes de bus des 2 premiers mois.

Heureusement, le train est confort et muni de caméras de sécurités, et toujours avec un membre du personnel à proximité en cas de problème, aucun soucis à se faire !


Notre dernier mois file à la vitesse de l'éclair, nous avons enfin fini de travailler et nous avons suffisamment d'argent de côté pour le reste de notre voyage !

Et enfin, je suis à jour dans les articles, j’ai rattraper mon retard, aujourd'hui, nous nous rendons vers notre nouvelle destination... l'île des dieux!!!