Nous voilà donc en Nouvelle Zélande !
Après 10 nouvelles​ heures​ d'avion et une compagnie de vol bien moins confortable, nous arrivons enfin et les choses sérieuses commencent... 

D'abord, un passage devant le service d'immigration, pas de problème, nous sommes en règle.
Puis vient le moment de récupérer les bagages et la... C'est la cata! Mon sac n'a rien mais celui de Maël a pris pour deux, on pourrait croire qu'ils ont essayé de faire une compétition de luge avec! Le tissus pourtant résistant du sac est abîmé, la poche à eau et l'un des batons de marche sont inutilisable car des pieces indispensables ont disparu et notre belle gamelle toute neuve est toute cabossée...merci Quantas, on s'en souviendra !
Il ne reste plus qu'à faire une déclaration pour signaler les dégâts...

Ensuite nous passons le service de bio-sécurité...en NZ on ne plaisante pas avec la biodiversité! ils sont très conservateur et ne tolèrent ni graines, ni viandes, ni meme du miel venant d'outre mer! les chaussures et le matériel de camping doivent être clean et tout ce qui est susceptible de poser problème doit être déclaré sinon c'est l'amende immédiate!
Nous n'en menons pas large et déclarons tout et n'importe quoi...et nous faisons bien...j'avais ramené quelques pommes que je n'avais pas mangé lors de notre séjour à Singapour, pommes à la base importées de Nouvelle-Zélande, précisons-le! Hé bien, mes pommes finiront à la poubelle, elles auraient pu me coûter 400 dollars, l'équivalent de 300€! Le bœuf séché de Maël sera jeté lui aussi car il n'est pas dans son emballage d'origine. 
Mais pour le reste tout est en ordre semble-t-il, il ne reste plus que le scanner à passer pour être sur que nous n'ayons rien caché...soudain, c'est la panique​...Quelque chose les intrigue!
On pensait pourtant avoir tout dit... Déballage immédiat! Finalement ce n'était que le baume du tigre (que nous avions pris soin de déclarer précédemment) ramené de Singapour, on respire...à nous la liberté !! Enfin, plus ou moins, car le sac de Maël contient beaucoup trop de choses et est donc un peu trop lourd!, difficile de le porter jusqu’à l'auberge. Solution de secours numéro 1: appeler un Uber ! Direction le Setup Dixon.
Nous nous doutions bien de notre état à l'arrivée et avions donc réservé une chambre pour la nuit, l'aventure commencera demain ! Nous prenons donc possession de notre chambre. La salle de bain et les toilettes sont communes, fini le temps du confort.

Dès le lendemain nous cherchons à nous rendre à Whanganui où un Woofing* nous attend. Mais le problème numéro 1 est toujours la! Le sac de Maël est toujours trop lourd, nous marchons une heure ou deux dans Wellington avant de trouver la solution de secours numéro 2: nous prendrons le bus jusqu'à Whanganui...quelle belle paire de backpackers** nous faisons! Pas moins de 3h30 de trajet au final, mais au moins je peux regarder les paysages par la fenêtre : c est magnifique, une succession de vallons verdoyants...et des moutons, plein de moutons ! Nous passons aussi très près de la côte, je peux même apercevoir des pingouins ! Quel dommage de ne pas pouvoir s'y arrêter...

Nous arrivons enfin à Whanganui , le problème numéro 2 se présente, pas de nouvelles de notre hôte et pas moyen de le joindre, il est déjà 19h et nous devons trouver où nous loger pour cette nuit.
Un de nos compagnon de trajets, bien sympathique, nous conseille une auberge un peu plus loin... beaucoup plus loin en fait, nous marcheront 2h avant d’hésiter, encore une nuit en auberge et ce n'est pas donné..il semble que nous commencions plutôt mal l'aventure, nous pourrions demander à des passants un coin de canapé, mais encore faut-il​ oser! Nous cédons donc à la facilité et prenons une chambre au Tamara lodge. 
Une auberge fort agréable : la première partie, à l'intérieur comprend l'accueil ; la cuisine commune ; une salle de repas ; un petit salon ; quelques chambres et plusieurs toilettes et douches de-ci de-là, puis vers l'extérieur quelques dortoirs bordant un petit jardin avec des bancs et des tables pour pouvoir y pique-niquer.
Nous prenons le moins cher encore disponible, un dortoir à 3 lits situé près du petit jardin, nous avons de la chance...il sera pour nous tous seuls ! Le temps de nous installer, de faire quelque courses au fameux Pak'n'Save, magasin fétiche des backpackers et voici déjà le soir venu! Avant de nous coucher, nous improvisons un petit pique-nique nocturne sous les étoiles et le son enchanteur des cigales.

Le lendemain matin, branle-bas de combat, la chambre doit être libre pour 10h et nous n'avons toujours aucune nouvelles de notre hôte...pas question de passer une troisième nuit en auberge, si agréable soit-elle ! nous cherchons donc un autre woofing... 
Après quelque coups de fils infructueux, nous trouvons enfin quelqu'un. En cinq minutes, nous sommes dans leur voiture, ca y est! nous voilà en route pour notre premier Woofing! Nous passerons donc quelques jours chez John et Miranda....

* woofing ou plus exactement WWOOF signifie "World-Wide Opportunities on Organic Farms", il s'agit de travailler dans des fermes ou chez des particuliers en échange du gîte et du couvert.

**Backpackers désigne tout simplement une personne qui voyage avec son sac sur le dos.